En 1978/79, alors que le programme ERASMUS n’existait pas, j’ai étudié à Paris pendant un an. Cette année-là, j’ai vécu au Collège néerlandais de la Cité internationale universitaire de Paris. Formellement, cela n’a rien à voir avec Érasme (mais avec moi si), mais cette Cité Internationale est née d’un idéal pacifiste après la première guerre mondiale et poursuit un projet humaniste avec des valeurs de tolérance, de respect, de solidarité et de paix. A quel point voulez-vous qu’elle soit plus érasmienne ? Et le Collège néerlandais a été construit dans les années 1930 comme contribution néerlandaise à ce projet.
Je contacte l’actuelle directrice du Collège néerlandais, Sonja Janmaat. Elle réagit immédiatement avec enthousiasme. Nous nous rencontrons et elle m’indique la photo d’Erasme dans le grand salon (où je venais rarement à l’époque) très reconnaissable parmi d’autres grands néerlandais. Avec Sonja je fais le tour des couloirs et des pièces familières, où le style de l’architecte Dudok a été rigoureusement préservé lors de la rénovation.
Sonja m’a également invité à rester un jour de plus à Paris et à rester avec elle au Collège pour assister à un récital d’adieu au Collège néerlandais le vendredi soir. Érasme, bien sûr, adapterait certainement aussi ses plans de voyage pour rester parmi des personnes partageant les mêmes idées. C’est pourquoi je me sens à nouveau familier lorsque j’écoute du piano le soir avec une vue sur la tête d’Erasme. Ensuite, je bois un verre de vin avec des étudiants qui n’ont peut-être rien à voir avec Érasme de nom, mais certainement avec son esprit.