Hier après-midi, j’ai traversé à vélo le vieux Leuven médiéval, où Erasmus a vécu et où j’ai visité le bâtiment Erasmus en octobre dernier. Ces rues me semblaient familières, mais je me dirigeais vers le nouveau Louvain, Louvain-la-Neuve, à 25 km au sud. Lorsque la KU Leuven est devenue néerlandophone après la guerre, les Wallons ont fondé une nouvelle Leuven, Louvain avec un fanatisme qu’Érasme n’aurait peut-être pas beaucoup apprécié. Et cette UCL a aussi un Collège Érasme, l’Institut Langage et Communication.
Hier soir, j’ai mangé à Louvain-la-Neuve, une ville aux bâtiments tous différents, mais qui se ressemblent tous parce qu’ils ont le même âge. Une ville habitée par des étudiants et des universitaires. Ce matin, je me suis rendu à vélo au Collège Érasme. Mon calculateur d’itinéraire indiquait, devant un bâtiment sans inscription, que j’étais arrivé à destination, ce qui, après vérification, s’est avéré exact.
Une étudiante est heureuse de me parler d’Érasme, mais je dois ensuite marcher avec elle, car elle a encore cinq minutes pour déposer son papier. Dans la boîte aux lettres en question, il y a d’autres étudiants avec leurs rapports. Ensemble, ils en savent pas mal plus sur Érasme, notamment qu’il n’a jamais visité Louvain-la-Neuve. Cette dernière remarque j’entends chaque fois de la part d’autres personnes, mais Érasme n’aurait sans doute pas accordé beaucoup d’importance à l’endroit où il s’était rendu, car « la distance sépare les corps, mais pas les esprits« .
Maintenant que son papier a été dépose, mon étudiante a encore le temps de me photographier devant la seule référence visible à Érasme dans le bâtiment et de m’indiquer le monogramme d’Albrecht Dürer.